Introduction
As-tu déjà entendu l’histoire de Kyle MacDonald ?
Ce quadragénaire canadien s’est rendu célèbre par une prouesse incroyable : en partant d’un trombone rouge, et par une série de trocs contre des articles d’une valeur toujours plus haute, il est devenu un an plus tard le propriétaire d’une maison. Comment a-t-il pu créer autant de valeur à partir d’un objet aussi insignifiant ? Cet exploit s’explique entre autre par un storytelling bien construit : à chaque étape de ses échanges, Kyle a documenté l’histoire du troc et a fini par attirer l’attention d’une audience de plus en plus large.

L’art du storytelling peut interférer avec la logique.
Et cela s’explique par la science : lorsque nous sommes exposés à une histoire bien racontée, plusieurs hormones s’activent dans notre cerveau, entre autres la dopamine, l’ocytocine et les endorphines.
Alors, comment nous influencent-elles, et comment les réveiller quand tu t'adresses à ton audience ?
Un storytelling captivant avec la dopamine, l’hormone de la concentration
La dopamine est un neurotransmetteur généralement associé avec la sensation de plaisir et de satisfaction. C’est un peu notre hormone “feel good”, associée à la gratification. À des niveaux appropriés, la dopamine peut nous aider à rester concentrés, à nous motiver, et peut même améliorer notre mémoire (c'est aussi l'hormone sur laquelle on peut jouer pour motiver les autres à être plus écolo). Cependant, à trop forte dose, elle peut causer de l’agressivité, de la dépression et de l’anxiété. Attention à ne pas en abuser !
Comment générer de la dopamine par le storytelling ?
Créer de l’action
En intégrant du suspense et des rebondissements dans ta trame narrative, tu déclenches systématiquement la production de dopamine dans le cerveau de ton audience. Et ce qui est incroyable, c’est que ça marche avec tous les formats : vidéos, articles, gifs… Dès que le cerveau perçoit une intention d’action, c’est comme s’il y était.
Maîtriser l’art de la chute
Intégrer un élément inattendu dans ton récit ou ta campagne de communication peut avoir un effet direct sur les émotions de ton auditoire et les faire secréter plus de dopamine !
Un storytelling bourré d’émotion avec l’ocytocine, l’hormone de l’amour
L’ocytocine, aussi appelée hormone de l’amour, est généralement sécrétée par notre cerveau lorsque nous nous sentons en confiance, dans un environnement bienveillant. Elle influence donc directement notre générosité, notre capacité à créer du lien social et de la confiance envers nos interlocuteurs. C’est donc une hormone clé pour le storyteller ou la marquer, dans sa démarche de création d’une relation solide avec son audience.
Comment générer de l’ocytocine par le storytelling ?
L’ocytocine se réveille lorsque nous ressentons la bienveillance de l’autre. La meilleure solution pour créer ce contexte, est de construire un lien d’empathie entre toi et ton audience. Pour cela, plusieurs tactiques existent :
Utilise des éléments de preuve sociale
Les témoignages d’autres clients, de partenaires ou d’utilisateurs sont toujours un élément rassurant pour ton audience, qui t'associe instantanément à la satisfaction et la confiance d’autres humains.
Crée des personnages accessibles
Utiliser un personnage auquel ton audience peut s’identifier, et envers lequel elle peut développer de l’empathie, est un enjeu clé pour incarner ton histoire et maintenir l’attention. Donne des exemples réels, sois authentique !
Un storytelling joyeux avec les endorphines, hormones de la relaxation
Les endorphines sont sécrétées lors d’une activité physique intense : leur rôle est de contrer l’effet d’excitation et de stress causé par cette activité. Les endorphines amènent donc une sensation de calme, de relaxation, et même de bien-être - un peu comme la morphine (qui en tient son nom).
La sécrétion d’endorphines peut donc détendre une audience, la faire rire et poser les bases d’une confiance plus forte envers le storyteller.
Comment générer des endorphines par le storytelling ?
Faire bouger son audience
Les endorphines sont, comme mentionné, généralement libérées lors d’un effort physique. Alors, tout simplement, si tu as la possibilité, fais bouger ton auditoire ! Invite-les à se lever et s’étirer, ou même à faire des mouvements encore plus amples. C’est une technique commune utilisée par de nombreux speakers populaires.
Faire rire les gens
Une autre astuce simple pour générer des endorphines consiste à faire rire son public. Cette pratique peut s’appliquer aussi bien dans un storytelling oral que dans un article écrit ou un podcast ! Une petite blague par-ci, une private joke par là - sois drôle, les hormones te le rendront bien. Et voici notre article pour mettre de l'humour dans tes discours.
Lier les hormones et le storytelling : une parole engageante
L’efficacité du storytelling est donc redoutable, et tu ne peux rien y faire : nos cerveaux sont programmés pour y répondre naturellement !
C’est la raison pour laquelle les marques se sont emparées de cette pratique, qu’elles intègrent dans leurs communications et leurs stratégies de content marketing. Elles diversifient les formats narratifs, tout en restant cohérentes dans leur manière de raconter leur histoire.
Et ça marche ! Une fois qu’une histoire est associée à une marque dans l’inconscient d’un individu, les hormones qui ont été libérées, et donc les émotions qui y sont associées, restent ancrées dans sa mémoire. Alors, inspires-toi de ces mêmes techniques pour engager et faire passer à l'action ton auditoire. On te donne dans cet article les étapes clefs à maîtriser pour créer un bon storytelling.
Il suffit de regarder quelques spots publicitaires connus pour s’en convaincre - par exemple cette pub. Attention, vous allez faire décoller votre ocytocine !
Article inspiré de celui de Noémie Kempf, Brand Analyst. Avec son autorisation, son travail est remarquable !
Conclusion
En fin de compte, le storytelling n’est pas juste une technique, c’est une véritable arme secrète pour captiver ton audience, qu’il s’agisse de clients, d’employés ou de simples curieux. Que tu sois en train de vendre un produit, de motiver une équipe ou de faire rire tes amis, savoir raconter une histoire fait toute la différence.
Alors, maintenant que tu connais les clés pour réveiller les hormones de ton auditoire et les embarquer dans ton récit, il est temps de passer à l’action !
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Julien de Sousa, fondateur de Panache.
Aller plus loin
Voici les réponses aux questions qui nous reviennent le plus. Si tu en as d'autres, entre en contact avec nous pour en savoir encore plus.
Quel est l'impact des hormones sur le storytelling ?
Les hormones ont un impact direct sur la façon dont ton public perçoit et réagit à ton storytelling. Elles influencent non seulement l'attention, mais aussi les émotions et la mémorisation.
- Dopamine : Cette hormone, liée à la motivation et à la concentration, est stimulée par le suspense ou les rebondissements dans ton histoire. Cela aide à maintenir l'attention et à rendre ton message plus mémorable.
- Ocytocine : Connue sous le nom d'hormone de l'amour, elle renforce la connexion émotionnelle et la confiance. En racontant des histoires authentiques ou en créant des personnages auxquels ton public peut s’identifier, tu favorises l’empathie et l’engagement.
- Endorphines : Ces hormones du bien-être sont libérées lorsque ton histoire provoque du rire ou des émotions positives. Elles aident ton auditoire à se détendre, à se sentir bien et à être plus réceptif à ton message.
En résumé, en jouant sur ces hormones, tu peux rendre ton storytelling plus captivant, créer un lien avec ton audience et renforcer l’impact de ton message.
Comment savoir si mon storytelling est efficace lors d'une prise de parole en public ?
Pour savoir si ton storytelling est efficace lors d’une prise de parole en public, voici quelques critères clés :
- L’attention de ton auditoire : Si ton public est concentré et te suit sans distraction, c’est un signe que tu captes son intérêt.
- Les réactions émotionnelles : Si ton histoire suscite des rires, des sourires, ou de l’émotion, c’est un bon indicateur que tu touches ton public sur le plan émotionnel.
- Les interactions et retours : Les questions, les échanges ou les commentaires montrent que ton histoire a éveillé l’engagement et l’intérêt de ton auditoire.
- Le langage corporel : Des signes comme des hochements de tête, des regards fixés, ou une posture attentive indiquent que ton récit capte leur attention.
- La mémorisation : Si les gens se souviennent de ton histoire et en parlent après, c’est un bon signe que ton message a été retenu.
- L’énergie du public : Si ton auditoire semble inspiré et motivé à la fin, ton storytelling a probablement eu un fort impact.
En résumé, un storytelling efficace se reconnaît par l’attention, les émotions, l’interaction et l’engagement de ton public.
Comment structurer un storytelling pour qu'il influence mes décisions professionnelles ?
Le storytelling est un outil puissant pour influencer les décisions professionnelles, que ce soit dans une réunion, une présentation ou un entretien. Une histoire bien structurée capte l’attention, suscite l’émotion et guide l’auditoire vers des choix concrets. Voici comment construire un storytelling efficace pour marquer l'esprit de ton audience et l'inciter à passer à l'action.
- Commence par une accroche percutante
Attire immédiatement l’attention en posant une question ou en évoquant un défi. Par exemple, "Comment une petite décision a-t-elle sauvé un projet stratégique ?" Cette introduction doit susciter la curiosité et inviter à la réflexion.
- Identifie les personnages clés
Utilise des personnages auxquels ton auditoire peut s’identifier, comme toi-même ou un collègue. Par exemple, raconte comment une prise de décision difficile dans une équipe a permis d'atteindre un objectif. Cela crée une connexion émotionnelle.
- Présente le défi ou l’obstacle
Introduis un problème à résoudre qui met en jeu une décision importante. Par exemple, "La deadline approchait et les ressources étaient limitées, comment avons-nous réagi ?" Ce suspense engage ton auditoire à se demander comment la situation va évoluer.
- Propose une solution concrète
Décris la solution que tu as choisie et pourquoi elle était la meilleure. Par exemple, "En réaffectant les ressources clés et en priorisant les tâches essentielles, nous avons non seulement respecté la deadline, mais aussi optimisé nos coûts."
- Conclue avec un appel à l'action clair
Termine sur une note motivante. Par exemple, "Ce choix stratégique a non seulement renforcé notre équipe, mais a aussi montré l'importance de prendre des décisions rapidement dans des moments cruciaux."
En résumé, pour influencer une décision professionnelle, ton storytelling doit être concis, engageant et orienté vers une solution claire. Utilise des exemples concrets et une structure simple pour capter l’attention et guider l’auditoire vers l’action.