Glossaire

Procédé visant à donner plus de force à une idée ou à un argument en augmentant graduellement son intensité ou son importance. Exemple : "Ce n'est pas simplement important, c'est absolument crucial."

Comparaison entre deux éléments ou situations différents pour expliquer ou justifier un point de vue. Exemple : "La structure d'un atome ressemble à celle du système solaire."

Répétition d'un mot ou groupe de mots au début de phrases ou de vers successifs pour renforcer un message ou une émotion. Exemple : "I have a dream […] I have a dream […]."

Opposition de deux pensées ou expressions contrastées dans une même phrase pour mettre en relief un conflit d'idées ou de valeurs. Exemple : "Il est facile de haïr et difficile d'aimer."

Mot ou groupe de mots auquel se réfère un pronom, essentiel pour la clarté et la cohérence du discours.

Expression d'un doute méthodique ou d'une question sans réponse apparente, utilisée pour stimuler la réflexion critique. “Qui est arrivé le premier, l’oeuf ou la poule ?”

Interruption soudaine dans le discours pour s'adresser directement à une personne (présente ou absente) ou à une entité personnifiée.

Attaque contre la personne plutôt que contre les arguments qu'elle présente.

Appel à l'opinion populaire ou aux sentiments du public pour valider un argument.

Philosophe et rhéteur grec de l’antiquité considéré comme l’un des pères de la rhétorique avec son ouvrage “La Rhétorique”

Métaphore usée par le temps qui est entrée dans le langage courant, comme "être à cheval… sur une chaise".

Structure croisée dans la construction des phrases ou des idées pour créer un effet miroir ou souligner un contraste. Exemple : "C’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme". Tatataaa.

Homme d'État romain et brillant orateur du Ie siècle avant J.C qui a poursuvi les travaux d’Aristote et écrit d’autres ouvrages sur la rhétorique.

Utilisation d'un nombre excessif de mots pour exprimer une idée qui pourrait être dite plus succinctement, souvent pour éviter un terme direct.

Reconnaissance d'un point valable ou d'une vérité dans l'argumentation adverse, utilisée pour renforcer sa propre position par la suite.

Terme latin désignant la conclusion d'un discours, où les arguments sont résumés et l'appel à l'action est formulé.

Partie du discours où l'orateur fournit des preuves et des arguments pour étayer sa thèse.

Méthode de discussion et de raisonnement par le dialogue, visant à la confrontation des idées pour en extraire la vérité.

Terme latin pour l'organisation ou la disposition des différentes parties d'un discours. Quintilien a souligné l'importance de structurer soigneusement un discours pour une efficacité maximale.

Ensemble des opinions communes ou préjugés d'une époque ou société, souvent utilisés comme point de départ dans l'argumentation.

Mots ou expressions (comme "ici", "maintenant", "toi") qui font référence à la situation de communication et qui sont essentiels pour orienter l'auditoire dans le discours.

Terme latin désignant l'art de bien exprimer ses pensées, considéré par Quintilien comme l'une des cinq parties essentielles de la rhétorique.

Discours ou texte visant à louer les qualités d'une personne, d'une idée ou d'un objet.

Proposition obscure qu'il faut expliquer ou résoudre, souvent utilisée pour capter l'attention.

Syllogisme raccourci où l'une des prémisses est sous-entendue, très utilisé dans la rhétorique pour son efficacité persuasive.

Répétition d'un mot ou d'une expression en début et en fin de phrase pour en souligner l'importance. Exemple : "La violence, quelle qu'elle soit, est un échec."

Répétition d'un mot ou groupe de mots à la fin de phrases ou de vers successifs. Exemple : "Il voulait cette victoire, il se battait pour cette victoire, il a gagné cette victoire."

Construction de l'image de l'orateur dans le discours, visant à établir sa crédibilité, son autorité morale et la confiance qu’il dégage.

Adoucissement d'une expression pour éviter la rudesse ou la vulgarité de termes jugés choquants ou désagréables. Exemple : "Il nous a quittés" au lieu de "Il est mort."

Anecdote ou exemple utilisé pour illustrer un point ou renforcer un argument. Exemple : "Comme le démontre l'histoire de..."

Introduction d'un discours visant à préparer l'auditoire, à susciter son intérêt et à exposer le sujet.

Procédés qui agissent sur le contenu du discours pour susciter des émotions ou des réflexions, comme l'ironie ou le paradoxe.

Forme d'amplification où les idées sont présentées par degrés croissants d'importance ou d'intensité.

Figure de style où deux mots, unis par une conjonction, sont utilisés pour exprimer une idée unique, souvent pour renforcer l'expression. Exemple : "Pleurer et crier" au lieu de "crier de douleur."

Exagération dans le choix des mots pour renforcer une idée ou provoquer une impression forte. Exemple : "J'ai attendu une éternité."

Première des cinq parties de la rhétorique selon Quintilien, se référant à la phase de recherche et de développement des arguments.

Utilisation d'un mot ou d'une expression signifiant le contraire de ce qu'on veut réellement exprimer, souvent dans un but moqueur ou critique. Exemple : "Quel temps magnifique !" dit sous une pluie battante.

Figure de style qui consiste à affirmer quelque chose en niant son contraire, souvent pour une affirmation subtile ou sous-entendue. Exemple : "Ce n'est pas mauvais" pour dire que c'est bon.

Argumentation logique visant à convaincre par le raisonnement et les preuves.

L'une des cinq parties de la rhétorique, concernant la capacité à retenir et à rappeler les points clés d'un discours.

Comparaison implicite entre deux éléments sans utiliser de mots de liaison, pour illustrer ou embellir le discours. Exemple : "Le temps est un voleur qui nous dérobe nos plus beaux moments."

Exposition claire et concise des faits dans un discours, servant de base à l'argumentation.

Association de deux mots de sens opposés dans la même expression pour créer un effet de surprise ou souligner une contradiction. Exemple : "Une obscure clarté."

Affirmation qui semble contredire le sens commun mais qui, examinée de plus près, peut révéler une vérité cachée. Exemple : "Moins j'ai, plus je suis riche."

Technique par laquelle l'orateur prétend omettre certains détails tout en les mentionnant, pour attirer l'attention sur eux. Aussi appelée “prétérition”. Exemple : “Il n’est pas utile de vous rappeler que les conséquences du déreglement climatiques sont …”

Répétition de la même structure grammaticale dans des phrases ou des vers successifs pour renforcer la cohérence ou l'harmonie. Exemple : "Il est venu, il a vu, il a vaincu."

Division du sujet principal en parties ou en points clés, expliquée après l'introduction pour orienter l'auditoire.

Utilisation des proverbes dans le discours, servant souvent à renforcer un argument par la sagesse populaire.

Appel aux émotions du public pour susciter empathie, sympathie ou pour persuader.

Expression d'une idée par une périphrase au lieu d'un seul mot, souvent pour éviter la répétition ou pour embellir le discours. Exemple : "Le roi des animaux" pour parler du lion.

Exercices préliminaires dans l'enseignement de la rhétorique antique, visant à préparer les étudiants à la composition de discours.

Art de la déclamation, incluant le ton de la voix, la gestuelle et l'expression faciale, essentiel pour l'impact du discours.

Conclusion d'un discours, visant à résumer les arguments, à renforcer la persuasion et à laisser une impression durable.

Argument qui suppose déjà comme prouvée la conclusion qu'on cherche à établir.

Rhéteur et pédagogue romain du Ie siècle après J.C, auteur de l'Institution Oratoire, une œuvre majeure sur l'éducation et la rhétorique.

Art de bien parler et d'argumenter efficacement dans le but de persuader ou de convaincre un auditoire de passer à l’action (qui englobe donc tous les mots de ce glossaire).

Genre de rhétorique axé sur le futur, visant à persuader l'auditoire sur ce qu'il convient de faire.

Genre de rhétorique axé sur le passé, concernant la défense ou l'accusation dans le cadre d'un procès.

Genre de rhétorique axé sur le présent, visant à louer ou à blâmer.

Narration d'événements, souvent utilisée dans le discours pour illustrer un point ou pour établir un contexte. Le Storytelling d’aujourd’hui.

Partie d'un discours où l'orateur s'attaque aux arguments adverses pour les démonter et les invalider.

Utilisation délibérée du même mot ou de la même phrase pour renforcer une idée ou un sentiment. Exemple : "La justice, la justice seule."

Forme d'ironie mordante ou blessante, souvent utilisée pour critiquer avec véhémence.

Raisonnement fallacieux visant à tromper ou à convaincre par des arguments apparemment logiques mais en réalité incorrects.

Échange rapide de répliques courtes et souvent conflictuelles entre deux personnages, typique du théâtre antique.

Forme de raisonnement logique où une conclusion est tirée de deux prémisses. Exemple : “Tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme, donc Socrate est mortel”

Figure de style où une partie est utilisée pour désigner le tout ou inversement, pour créer un effet de généralisation ou de précision. Exemple : "J’aperçois une voile au loin" pour parler d'un bateau.

Combinaison d'éléments ou d'idées pour former un ensemble cohérent, souvent utilisée pour construire des arguments complexes.

Expression redondante où le même concept est répété avec des mots différents, souvent critiquée comme un défaut de style. Exemple : "Monter en haut."

Thèmes ou arguments récurrents utilisés comme points de départ pour la construction du discours.

Passage d'une partie du discours à une autre, utilisé pour assurer une progression logique et maintenir l'intérêt de l'auditoire.

Séquence de trois éléments ou phrases, souvent de longueur croissante, pour créer un rythme et renforcer l'impact. Exemple : "Veni, vidi, vici."

Figure de style où un mot, généralement un verbe ou un adjectif, est utilisé de manière à être relié à deux ou plusieurs mots dans la phrase, bien que son sens ne convienne logiquement qu'à l'un d'eux. Exemple : "Il a pris son manteau et sa décision."